« Le zen est complètement libéré des entraves des vieux dogmes et vieilles croyances et des conventions du passé stéréotypé, qui freinent le développement d’une foi religieuse et empêchent la découverte d’une nouvelle vérité. Le zen n’a pas besoin d’Inquisition. Elle n’a jamais imposé ni obligera le compromis d’un Galilée ou d’un Descartes. Aucune excommunication d’un Spinoza ou l’incendie d’un Bruno n’est possible pour le zen. » ― Kaiten Nukariya, La religion du samouraî
« C’est la lumière divine, le ciel intérieur, la clé de tous les trésors moraux, le centre de la pensée et de la conscience, la source de toute influence et de tout pouvoir, le siège de la bonté, de la justice, de la sympathie, de l’amour impartial, de l’humanité et de la miséricorde, la mesure de toute chose. » ― Kaiten Nukariya, La religion du samouraî
« Lâchez vos pensées inactives. Un célèbre pratiquant du zen, Mu-go-koku-shi, aurait répondu à chaque disciple en disant : “Laissez aller vos pensées vaines”. Un brahmane, s’étant longtemps préoccupé du problème de la vie et du monde, sortit pour faire appel à Shakya Muni afin d’être instruit. Il obtint de belles fleurs pour les offrir en cadeau au Muni, et se rendit à l’endroit où il s’adressait à ses disciples et croyants. À peine fut-il en vue du maître que celui-ci lut dans sa mine les luttes qui se déroulaient en lui. “Laissez tomber ça”, dit le Muni au brahmane, qui allait offrir les fleurs de ses deux mains. Il laissa tomber les fleurs qu’il avait dans sa main droite, mais garda celles de sa main gauche. “Laissez tomber ça”, ordonna le maître, et le brahmane laissa tomber toutes les fleurs, à contrecœur. “Laissez tomber ça,” ordonna à nouveau le Muni ; mais le brahmane, n’ayant plus rien à lâcher, demanda : “Que dois-je lâcher de plus, maître ? Je n’ai plus rien entre mes mains, vous le savez”. “Lâchez ce que vous n’avez ni dans votre main droite ni dans votre main gauche, mais au milieu de celles-ci.” Sur les mots du Muni, une lumière jaillit dans l’esprit du brahmane, et il rentra chez lui, satisfait et dans la joie. “Ne pas s’attacher à toute chose est Dhyana”, écrit un ancien pratiquant du zen, “et si vous comprenez cela, sortir, rester à l’intérieur, s’asseoir et mentir sont dans Dhyana.” Ne permettez donc pas à votre esprit d’être un réceptacle pour la poussière de la société, ou les cendres de la vie, ou les chiffons et les vieux papiers du monde. Vous portez trop de fardeaux sur vos épaules avec lesquels vous n’avez rien à faire. » ― Kaiten Nukariya, La religion du samouraî
« Aucune action, qu’elle soit folle ou juste, n’est jamais accomplie, mais elle laisse quelque part une trave – comme une bénédiction ou une malédiction. » ― Kaiten Nukariya, La religion du samouraî
« L’âge d’or n’est pas passé. Il est encore à venir. Nombreux sont ceux qui pensent que le monde est en voie d’achèvement et que le Créateur a terminé son œuvre. Nous témoignons, cependant, qu’il travaille et travaille toujours, car en réalité nous entendons ses coups de marteau résonner à travers le ciel d’en haut et la terre d’en bas. Ne nous montre-t-il pas de nouveaux matériaux pour sa construction ? Ne donne-t-il pas de nouvelles formes à son dessein ? Ne nous surprend-il pas avec des nouveautés, des choses extraordinaires et des mystères ? En un mot, le monde est en marche, non en régression. » ― Kaiten Nukariya, La religion du samouraî
« Nous devons toujours garder à l’esprit que le monde est vivant, changeant et mouvant. Il continue sans cesse à montrer de nouveaux aspects, ou à révéler de nouvelles vérités. » ― Kaiten Nukariya, La religion du samouraî
« Confucius, Lao Tsz et Shakya étaient tous les plus sages des sages. Chacun d’eux a donné ses enseignements d’une manière différente des deux autres, afin qu’ils puissent répondre aux besoins spirituels de son temps et s’adapter aux capacités des hommes. Les doctrines bouddhistes et extérieures, se complétant l’une l’autre, ont fait du bien à la multitude. Ils étaient tous destinés à encourager des milliers d’actes vertueux en révélant la chaîne de causalité. Ils étaient également destinés à enquêter sur des milliers de choses, et à éclairer le début et la fin de leur évolution. Bien que toutes ces doctrines aient pu répondre au dessein des sages, il doit pourtant y avoir certains enseignements qui étaient temporaires, tandis que d’autres étaient éternels. Les deux premières religions ne sont que temporaires, tandis que le bouddhisme comprend à la fois le temporaire et l’éternel. Nous pouvons agir selon les préceptes de ces trois religions, qui visent la paix et le bien-être de l’homme, dans la mesure où elles encouragent des milliers d’actes vertueux en mettant en garde contre le mal et en recommandant le bien. Mais le bouddhisme seul est tout à fait parfait et surtout, en étudiant des milliers de choses et en les remontant à leur cause première, afin d’acquérir une compréhension approfondie de la nature des choses et d’atteindre la vérité ultime. » ― Kaiten Nukariya, La religion du samouraî